Chant Du Belclan
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 L’adieu au Berceuil

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Trybbal
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MessageSujet: Adaptation   L’adieu au Berceuil - Page 2 Icon_minitimeSam 26 Avr - 7:52

Quand Bel-Printemps émergea de sa torpeur, il dut ouvrir grand les yeux. Il se trouvait dans un lit, un bouquet de lys d’eau embaumait la chambre et le chant des oiseaux égayait cette fin de journée. Le mobilier de la chambre était en bois du meilleur goût. Il se leva et aperçut dehors un paysage grandiose. Par la fenêtre de sa chambre, il discernait un lac entouré de bois. Le soleil couchant venait donner une dimension féerique et il comprit qu’il devait être dans un endroit vraiment particulier. Préférant profiter du paysage plutôt que de se plonger dans des réflexions intenses pour savoir où il se trouvait, il se laissa glisser dans une torpeur rêveuse, bercé par le chant de la nature.

La porte qui s’ouvrit mit fin à cette rêverie. Une Elfe entra et lui fit un sourire radieux.

- Bonjour Bel-Printemps, c’est avec plaisir que je vous vois enfin réveillé. Je suis Linfia et je suis au service de la communauté des servants de Cenarius. Les druides si vous préférez, ajouta-t-elle avec un sourire.
- Et bien, enchanté ! Mais quel est cet endroit merveilleux. Ne me dites pas que c’est une partie des Mille-Pointes !
Linfia rit, d’un grand éclat de rire cristallin
- Comme vous êtes amusant ! Bien sur que non, nous sommes à Reflet de Lune, le refuge des druides. Vous y avez été transporté car vous allez faire connaissance avec l’Esprit du Lac. Mais je ne devrais pas vous le dire, Etoile et belouga attendent que vous soyez remis sur pieds.
- Ils sont donc là aussi ?
- Oui. Je vais les faire prévenir que vous êtes réveillé.
- Non, attendez, peut-être pouvons-nous quelque peu discuter avant, j’aimerais en connaître plus long sur cet endroit et sur votre peuple. Enfin si cela ne vous dérange pas évidemment.
- Pas du tout et cela me changera un peu les idées. Je n’ai guère l’occasion de discuter avec des gens comme vous d’habitude. Et puis vous etes troublant. Indiscutablement humain et pourtant si sauvage… termina l’Elfe en laissant traîner sa voix.

Quand le jour se leva, Bel-Printemps en savait déjà nettement plus sur Reflet de Lune, les druides et aussi sur Linfia. D’ailleurs s’il avait eu quelques années de moins… Mais ce n’était pas le cas. Il descendit dans la sale commune. Etoile s’y trouvait et l’accueillit d’un sourire fier tandis que Belouga lui sauta au cou et faillit même le renverser. Ils déjeunèrent en compagnie d’une jeune Tauren dont autrefois Etoile avait eu la charge et qui avait embrassé la voie des Druides. C’était presque un repas de famille et Bel-Printemps le savoura. L’endroit lui plaisait vraiment beaucoup. Tout y semblait si serein.

- Bel-Printemps, tu vas passer ta dernière épreuve lui dit enfin Etoile. Sois sans crainte, elle n’a rien à voir avec les précédentes. Je veux juste te faire rencontrer quelqu’un.
- L’esprit du lac ?
- Hum… Je vois que Linfia parle toujours de trop… Mais elle n’a jamais su dire non à un mâle… Je suppose que votre discussiona été longue fit le vieux chaman en insistant sur le dernier mot.
- Heu… Oui fit Bel-Printemps tout en se sentant rougir sous le regard scrutateur des deux jeunes taurennes.
- Mais assez discuté de cette charmante elfette. Il est temps de partir. Es-tu prêt ?
- Je suis prêt.
- Alors viens.

Etoile et Bel-Printemps partirent seuls. Ils parcoururent longuement cette oasis de tranquillité. La Nature y irradiait de toute sa force. La végétation y était luxuriante, les animaux insolents de bonne santé. Etoile ne cessait de lui montrer de petites choses insignifiantes. Ici un nid d’oiseau parsemé de feuille fraîche pour qu’il se confonde dans la végétation. Là, un lynx et des cailles effectuant leur grand ballet. Ils descendirent finalement vers le Lac. Là Etoile se dévêtit, demandant à Bel-Printemps de faire de même et ils plongèrent dans le lac. Etoile par geste fit comprendre que Bel-Printemps devait le suivre. Bel-Printemps nageait bien mais il fut surpris par un vilain courant et se retrouva sur les berges avant d’avoir compris. Etoile, lui n’était pas réapparu. Il attendit un peu, certain que le vieux Tauren ne pourrait résister à la sauvagerie de ce courant mais il dut bien se rendre à l’évidence, il ne remontait pas. Inquiet, il plongea de nouveau. Par trois fois le courant le repoussa. Il eut beau y mettre toute sa puissance, cela ne lui servit à rien. A la quatrième tentative, il essaya de passer le courant en biais. Le résultat fut déjà meilleur et il comprit qu’il devrait se servir du courant s’il voulait ne pas être rejeté. Il se glissa donc dans le courant et parvint finalement à profiter d’un remous pour le quitter. Tout en faisant cela, il fouillait désespérément l’eau en cherchant le vieux Chaman et en craignant de découvrir son corps sans vie. Puis il réalisa qu’il ne pourrait plus nager très longtemps. Mais avant d’aller à la surface il descendit encore un peu et il eut la surprise de sa vie. Etoile était là, assis sur le fond, près d’une fissure d’où s’échappait un filet de bulles. Il comprit comment le vieux Tauren pouvait rester aussi longtemps sous l’eau : les bulles !

Puis il sentit une présence autour de lui et l’eau sembla s’animer. L’Esprit du Lac ! Il était là devant lui, il le sentait. Un bref instant, il entra en communion avec lui puis le contact cessa aussi vite qu’il s’était créé. Quand Etoile le regarda, Bel-Printemps lui fit signe qu’il avait compris. Le retour ne fut qu’une formalité et dès qu’ils émergèrent Bel-Printemps fondit sur Etoile.

- J’ai compris !
- Tu as compris quoi ? demanda le vieux chaman.
- L’eau. Le quatrième élément. Les Taurens sont à son image fiers et fort. Mais les événements du monde sont comme un courant qui parcourt l’eau et si les Taurens essaient de passer par la force, ils seront balayés !

- Et c’est tout ?
- Non, j’ai aussi perçu la détresse de l’Esprit. Le monde entier devrait être à l’image de ce qui nous entoure… Et c’est loin d’être le cas… La terre souffre… Elle aussi a besoin de la paix. Ce combat nous incombe mais il nous dépasse, tout comme il dépasse la Horde, l’Alliance et ses peuples…

Le sourire qui jaillit sur le visage d’Etoile lui montra qu’il avait compris. Il avait percé le mystère des peuples par la grâce des Esprits. Il savait pourquoi les Esprits voulaient la paix…

Son parcours initiatique était terminé. A présent il savait : tous les peuples étaient importants pour l’équilibre de la terre. Elle avait déjà trop souffert et était parfois même devenue hostile. L’équilibre de la Nature et la survie même des peuples étaient en danger. Une autre guerre d’envergure et s’en serait fini. Il savait donc quelle cause il allait servir dorénavant : la paix. Et il y mettrait toute sa conviction.
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Trybbal
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MessageSujet: Plaidoyers pour la Paix   L’adieu au Berceuil - Page 2 Icon_minitimeSam 26 Avr - 7:55

Bel-Printemps se mit rapidement à l’œuvre. Il fit rapidement le tour de la Horde. Il repassa chez les taurens, les Orcs, les trolls et les Réprouvés, essayant de contacter les membres des différentes fraternités. Ses talents de diplomates furent mis à rude épreuve car nombreux étaient les partisans de la guere.

Il essayait aussi d’apprendre à belouga les bases de la négociation. Celle-ci était une étudiante assez douée mais elle ne pouvait rivaliser avec son expérience. Etoile était aussi de la fête et permettait à Bel-Printemps de gagner un temps précieux en s’adressant aux bonne personnes directement.

La prise de contact fût assez aisée chez les Taurens. Ils étaient sensibles à la présence de Belouga et d’Etoile. Bel-Printemps touchait facilement leur cœur et trouvait les mots qui faisaient vibrer ces nobles individus. Plusieurs tribus lui apportèrent un soutien verbal, première étape fort importante chez les taurens. Un bon chef de guerre Tauren doit avant tout être un bon orateur et Bel-Printemps avait longtemps été ambassadeur et diplomate. Préserver les intérêts des uns en mettant les autres à l’honneur était un jeu habituel chez lui.

Il trouva plusieurs organisations qui oeuvrait pour la paix. Somptua était la plus ancienne et un sagace Tauren était à sa tête. Mais leur organisation était complexe et s’il ne put que prendre des premiers contacts avec Ocaren, au moins furent-ils bons ! Il visita aussi les Frères de la Plaine. Là aussi il convinrent qu’ils lutteraient volontiers ensemble pour la paix mais cela n’alla pas plus loin. Pour un premier tour de négociations, il était néanmoins satisfait. Une bonne négociation est entrecoupée de périodes de réflexions. Il faut laisser aux alliés le temps de soupeser le poids de leur engagement.

Bel-Printemps visita ensuite les Orcs. Si les contacts furent bons, ils furent néanmoins moins fructueux. Il discuta longuement avec les Ecorchés, les Draconites et d’autres guildes et Clans Orcs. Mais rien ne déboucha véritablement sur des actes concrets. Les Orcs sont parfois méfiants avant de contracter des Alliances et ils n’aiment pas faire des promesses à long terme. Mais Bel-Printemps était néanmoins content de lui. Peu d’Orcs n’avaient pas écouté ses arguments avec attention. Et, comme il devait l’expliquer à Belouga : ‘Un bon négociateur doit considérer chaque acquis comme une victoire et comme les bases d’une nouvelle négociation qui ira plus loin demain.’

Cette sentence devait s’avérer d’autant plus vraie que Bel-Printemps fut reçu par Thrall en personne. Ce qui fût dit lors de l’entretien ne fut jamais divulgué mais Thrall devait faire plusieurs déclarations ne permettant pas de douter de son soutien.

Chez les Trolls, il eut beaucoup de mal à trouver des interlocuteurs. Les associations semblaient beaucoup moins durables. Mais il fit beaucoup d’émules au sein des Trolls et certains lui proposèrent de se joindre à lui ce qu’il déclina.

Il préféra ne pas se rendre chez les Réprouvés. Etoile avait entendu par ses agents que certaines organisations avaient très mal pris sa précédente visite. Il reçut néanmoins en Durotar des partisans de la paix secrètement. Mais pas assez pour éviter une rencontre désagréable…

Il venait de rencontrer une Réprouvée se réclamant des Sœurs de l’Ombre, une jeune fraternité qui désirait développer un réseau d’entraide entre femmes des différents peuples. Une sorte de société secrète désirant agir à la façon d’un réseau d’influence. La femme désirait un contact rapide et discret. Bien que peu partisans de ce genre d’approche, il ne pouvait se permettre de rejeter un contact à cette phase du projet. Il accepta donc une entrevue pour le lendemain à Ogrimmar. Mais la femme ne vint pas seule. Elle était accompagnée d’un petit contingent de 4 gardes du corps exclusivement composé de femmes. Cela n’avait ni été prévu ni même mentionné.

Les gardes restèrent de faction à l’entrée de la maison qui avait été mise à sa disposition par un membre de l’Etat-major de Thrall. Mais cela ne cadrait pas. On ne voyage pas avec quatre gardes du corps quand on désire ne pas attirer l’attention. Il prit soudain conscience qu’il était bien isolé. Des cris ameuteraient rapidement des Orcs mais des assassins déterminés auraient largement le temps de le tuer avant. Et pourtant il était fort probable que c’était bien ce à quoi il était confronté… Il allait falloir improviser.

- Vous boirez bien quelque chose ?
- Oui merci répondit avec un sourire la réprouvée.
- Un verre d’eau de dattes ?
- Ce sera parfait.

Tout en parlant Bel printemps réfléchissait rapidement. Il aurait pourtant du se douter qu’être à Durotar ne le protégerait pas d’assaillants déterminés. Elle devait être la tueuse la plus douée et la plus rapide. Les autres devaient être là en cas de résistance. Même s’il éliminait celle qu’il avait en face de lui, les autres le tueraient. Il regarda avec amertume la petite fenêtre qui faisait entrer un rien de lumière et surtout évitait que trop de chaleur ne rentre… Ce n’était pas par là qu’il allait s’enfuir… Il aurait pu défoncer le mur mais la maison était bâtie en bordure d’une corniche et il ferait une chute qui, si elle ne le tuait pas, le laisserait sans doute trop blessé que pour se défendre si ses assassins décidaient d’achever le travail. Et cela laisserait Belouga à la portée de ses agresseurs… Non impossible.

Il se dirigea vers le meuble sur lequel reposait la carafe. Il tournait à présent le dos à sa visiteuse mais se servit du gobelet d’étain poli pour surveiller sa visiteuse. Celle-ci arborait un grand sourire et d’un mouvement rapide sortit une dague des plis de sa robe tout en se levant avec une grâce de chat. Il avait vu juste et l’avait poussé à se dévoiler mais Il n’aurait pas le droit à l’erreur.

D’un geste il se retourna et lança avec toute la force dont il était capable le lourd gobelet. Celui-ci fendit la pièce avant de toucher la Réprouvée en pleine tête. Les esprits devaient être avec lui car le projectile cassa net l’os frontal et s’y encastra. La réprouvée tomba assise, morte sur sa chaise. Cette première phase s’était parfaitement déroulée. Il fallait continuer à gagner du temps.

Avec un sourire cruel Bel-Printemps décida d’entamer un monologue le temps de fouiller le corps.

- Faites attention, parfois l’eau de datte tape sur la tête et il est important que vous gardiez les idées claires. Comme je vous le disais, nous cherchons à rassembler des gens de bonne volonté.

Bel-Printemps étendit rapidement le corps de son assaillante sur le sol.

- Nous savons combien il est pénible aux Réprouvés d’être toujours considérés avec méfiance et nous tenons à vous assurer que chez nous, cela ne sera pas le cas. La confiance n’est-elle pas la base de toute négociation. Ho, inutile, je sais que c’est également votre cas.

Diantre. La garce avait sur elle pas moins de trois poignards. Et aussi une autre tenue sous sa veste. Un justaucorps très serré de couleur brune qui lui aurait permis de disparaître dans la foule. La robe, il allait prendre la robe.

- Bien sur, nous devrons échanger des garanties. Après tout, il est important de connaître les gens avec lesquels on traite. Tous ne sont pas bien intentionnés.

La robe fut facile à retirer. La Réprouvée était plus petite que lui mais la robe était ample et il lui fut facile de la revêtir. Il prit également deux poignards et s’apprêta à la scène finale.

- Mais qu’est-ce que vous faites ? Non ! Argghhhhh.

Il se trouva assez pitoyable en comédien mais il espéra que cela ferait l’affaire. Il se posta près de la porte mais elle ne s’ouvrit pas. C’était donc à lui de sortir. Il comptait sur la robe pour renforcer l’effet de surprise mais c’était fort mince. S’ils étaient tous les 4 sur le pallier, cela allait s’avérer difficile. Mais à leur place, il aurait mis deux personnes à la porte et deux personnes en bas de la volée d’escalier pour surveiller le hall d’entrée et prévenir toute arrivée intempestive.

Inspirant profondément, il ouvrit la porte le plus rapidement qu’il put. La Réprouvée postée juste en face lui sourit avant d’ouvrir de grands yeux. D’un bond il s’élança pour la poignarder mais c’était sans compter cette maudit jupe dans la quelle il s’empêtra. La Réprouvée dut cependant sauter en arrière pour éviter le vicieux coup de poignard et perdit l’équilibre dans les escaliers. L’autre réprouvée qui regardait en bas perdit trop de temps à comprendre ce qui se passait. D’un lancer de dague il l’abattit sans autre forme de procès. Son corps bascula et emporta la rampe. Elle alla lourdement s’écraser dans le hall d’entrée. Ceux d’en bas était à présent prévenus…

L’autre réprouvée se relevait déjà. S’il voulait l’éliminer pendant qu’elle était groggy il allait devoir faire vite. Pas question de lancer sa dernière dague. Il se maudit de ne pas avoir pris le troisième poignard. Tant pis, c’était sans doute une folie mais il valait mieux prendre des risques que d’affronter les trois assassins en même temps dans un espace confiné. Il sauta donc la volée d’escaliers afin d’atteindre directement celle qui se relevait sur le pallier. Deux dagues sifflèrent avant d’aller se ficher dans le mur derrière lui. Elles connaissaient leur boulot, les garces, mais il les avait prise de vitesse. Il écrasa de tout son poids sa cible et il sentit ses os craquer avant que sa cage thoracique ne se brise avec un bruit de bois sec. Une douleur lui traversa la cheville mais il parvint à se laisser tomber tout en plaçant le cadavre devant lui. Il fut bien inspiré car deux impacts lui indiquèrent que ses assaillantes n’avaient pas lâché l’affaire. D’un mouvement sec, il projeta le cadavre sur les deux réprouvées et plongea à sa suite. Il espérait vaguement en empêtrer une mais elles s’écartèrent avec prestesse de la trajectoire du corps avant de se placer de part et d’autre de lui.

Cela s’annonçait mal. Son bond avait encore mis plus à mal sa cheville et elles avaient toujours l’avantage du nombre. Les deux Réprouvées tournaient en cherchant l’ouverture. Bel-Printemps savait ce qu’elles allaient faire. Elles allaient tout simplement l’attaquer en même temps. Dans le meilleur des cas, il en tuerait une et serait tué lui aussi. La porte d’entrée qui s’ouvrit interrompit le mortel duel. Celle qui était devant s’écarta d’un bond pour éviter cette nouvelle menace et Bel-Printemps vit l’autre distraite une fraction de seconde. Largement assez que pour lui planter sa dague dans le cœur. Son attaque fut rapide et létale mais pas assez pour que l’assassin ne le blesse pas. Il sentit la lame lui percer la cuisse avant que l’étreinte sur la garde ne se relâche. Puis sa jambe se déroba soudain. Il tenta vainement de s’accrocher au mur mais il était à la merci de la dernière Réprouvée. C’était vraiment trop bête. Celle-ci se précipita aussitôt sur lui. C’était sa dernière chance ! Mais sa course fut stoppée nette. Le visiteur était entré dans la danse et venait de l’intercepter d’un coup de bouclier qui la repoussa contre le mur ! La Réprouvée n’eut jamais le temps de se remettre du choc car l’Orc ne se posa pas de question. Son arme s’abattit et fracassa la tête du dernier assassin.

- Merci Borzag !
- De rien. C’était des gens que tu connaissais ?
- Non… Mais eux visiblement avaient des raisons de m’en vouloir…
- Quatre assassins pour toi seul. Tu as eu de la chance.
- Oui sans compter celui d’en haut.

Borzag siffla entre ses dents…

- Tu as tenu tête à 5 assassins… Avec juste un poignard et… En robe !

Les deux combattants éclatèrent de rire puis Borzag entreprit d’aller prévenir la garde pendant que Bel-Printemps retirait la robe. Cela allait déjà suffisamment jacasser comme cela !

Les gardes vinrent chercher les corps et promirent de faire une enquête. Le nom des Disciples d’Ishamaël fût prononcé mais aucune preuve ne put être avancée. L’enquête promettait d’être difficile et épineuse. Les Réprouvés n’aimaient pas qu’on vienne fouiner chez eux.

Après cet incident, Bel-Printemps préféra arrêter la première phase de prises de contact. Il lui semblait préférable de laisser s’écouler un peu de temps. Une seconde phase de négociations viendrait plus tard afin d’arracher quelques signatures et promesses plus formelles. D’une part, cela permettrait aux gens de réfléchir et d’autre part, il valait mieux faire croire à ceux qui avaient envoyé les assassins que la menace était suffisante pour l’arrêter. Cela endormirait peut-être leur vigilance, fût-ce temporairement.

Et pendant ce temps, il visitera les terres de l’Alliance. Mais là, il lui faudrait redoubler de prudence…
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MessageSujet: Rencontres dans l’Alliance   L’adieu au Berceuil - Page 2 Icon_minitimeSam 26 Avr - 7:56

Soucieux de ne pas réveiller de vieilles rancunes, il opta pour des contacts très discrets. Il trouva dans les bardes et autres conteurs itinérants une source non négligeable d’informations. Ce qu’il apprit le conforta dans sa façon de faire. De nombreuses voix belliqueuses s’élevaient. La pratique la plus courant consistait à dénoncer l’occupation de Lordaeron par les Réprouvés. Certains arguaient même que ceux qui toléraient des Réprouvés en leur sein ne valaient guère mieux qu’eux et ne méritaient pas plus de clémence…

Heureusement, d’autres organisations défendaient la paix. Elles brandissaient la menace de la Légion Ardente et rappelaient que la lutte s’était faite aux cotés de la Horde… Mais la mémoire populaire est aussi courte que les préjugés sont tenaces et ils avaient la vie dure.

Il prit cependant bonne note des noms qu’il trouva et utilisa les marchands itinérants pour leur faire parvenir des missives avec des demandes d’entrevue. Mais la première rencontre débuta sans même qu’il s’en rende compte. Une discussion avec un ménestrel qui semblait ordinaire… Mais qui ne l’était pas. Bel-Printemps préféra cependant jouer le jeu. L’homme était vraisemblablement désireux de s’informer de la Horde. Des courants de pensée qui la traversait, des mouvements d’opposition à Thrall. Il avait une vision résolument neutre et voyait la Horde comme un réservoir d’alliés potentiels. Après plusieurs entretiens qui semblèrent grandement éveiller son intérêt, le maître prudent des Ménestrels se dévoila enfin. Mais alors que cette tardive franchise augurait des meilleurs auspices, il coupa soudainement court aux rencontres sans donner de raison, sans un message. Drôle d’oiseau… Bel-Printemps savait que cela ne voulait pas forcément dire que les négociations étaient terminées. Il reprendrait contact. Mais il aurait donné cher pour savoir ce qui avait motivé le maître des Ménestrels. Peut-être juste la prudence…

Entretemps, les premières réponses aux lettres arrivèrent. Mais sa déception fut assez grande à leur lecture. Certaines étaient de simples expressions de non-recevoir… D’autres étaient plus amicales mais ne proposaient que de timides ouvertures. Il prit cependant contact avec les organisations mais la plupart des ces rencontres devaient être de peu d’intérêt. D’une part parce qu’il doutait du véritable pouvoir de ses interlocuteurs comme dans le cas de la Fédération de la Région Autonome du Reiksland des producteurs de Houblon. Et également parce qu’il ne rencontrait que des sous-fifres… Il allait devoir aller à la rencontre de gens plus importants s’il ne voulait pas continuer à rencontrer des corporations de marchands de navets…

Il allait finalement devoir s’aventurer dans les terres de l’Alliance. Et il n’avait plus d’Etoile pour le guider sur ces terres. Il loua les services d’une compagnie de Mercenaires nommée la Confrérie des Mercenaires du Reikland. Il jouait là un jeu dangereux car il fut rapidement persuadé qu’ils étaient des partisans de la guerre et lui feraient certainement un mauvais sort s’ils apprenaient les buts réels de sa visite. Mais c’étaient des gens simples amoureux des plaisirs de la vie qui ne s’intéressaient guère à la politique et aux moyens de la mener. Et une bonne paie agrémentée de franches discussions sur la gente féminine et de quelques tournées satisfaisait amplement leur curiosité. Des gens finalement assez sympathiques même s’ils se trompaient d’ennemis…

Il lui fallut quelques visites pour enfin trouver un interlocuteur prometteur. Un membre de l’Ordre de l’Orbe… Malheureusement pour lui, l’Ordre de l’Orbe devait être surveillé car, sans trop qu’il sache comment, il fut repéré… Dès ce moment tout devint plus difficile. Les mercenaires reprirent contact avec lui et lui demandèrent un rendez-vous sous le prétexte fallacieux de vérifier les comptes. Ils pensaient avoir reçu trop d’argent. Allons bon, des mercenaires scrupuleux. Voilà qui était un peu gros. Il leur répondit simplement de garder l’argent pour les remercier de l’excellence de leurs services tout en leur promettant de faire rapidement encore appel à eux.

Il opéra à nouveau des terres de la Horde. Milles-Pointes serait un lieu idéal de rendez-vous. Moins accessible qu’Hillsbrad, certes, mais il redoutait trop des attaques de Réprouvés partisans de la guerre que pour en faire son lieu de rencontre. Bel-Printemps n’acceptait plus ni escortes ni serviteurs aux cotés des émissaires

Ces précautions ne furent pas superflues. A deux reprises des humains tentèrent de l’abattre. Mais les visiteurs étaient à présent fouillés avant d’entrer et la première tentative fût déjouée par les gardes Taurens. L’assassin avait caché plusieurs gadgets de gnomes mortels dans ses manches. Presque invisible mais pas assez que pour échapper à une fouille en règle. L’homme tenta de s’enfuir mais les gardes ne l’entendaient pas de cette oreille. Son corps fût jeté en pâture aux hyènes après une fouille aussi minutieuse que vaine de son équipement… La seconde tentative était plus discrète. L’homme avait attendu la nuit pour tenter la périlleuse ascension vers le refuge mais un familier Plainstrider réveilla son maître chasseur. Le Tauren s’embusqua à l’entrée de la tente. Quand l’assassin atteignit enfin le bord du plateau rocher où était établi le camp, une flèche vint aussitôt se ficher dans son œil. Les gardes partirent inspecter le corps mais rien dans l’équipement de l’homme ne put leur donner des indications sur l’identité du commanditaire.

Une lettre anonyme qui lui parvint lui enjoignant de se méfier. Plusieurs organisations parmi lesquelles figuraient au premier plan la Phalange Ecarlate mais aussi la Nouvelle Aube ou les Griffes du Phoenix avaient apparemment décidé de faire taire le traître qu’il représentait à leurs yeux… Et l’avenir devait rapidement montrer qu’il fallait réellement rester sur ses gardes.

Un groupe de taurens fût, on ne sait pas trop comment débauchés et chargés de tuer Bel-Printemps. C’était probablement des dissidents du Totem Noir mais leur réelle affiliation ne fut jamais clairement prouvée. Onze combattants Taurens se présentant comme revenant d’un raid de chasse pénétrèrent dans la ville. Ils entrèrent en répandant la rumeur qu’un fort contingent des Phalanges Ecarlates étaient en route vers le camp. Les gardes s’empressèrent de donner l’alarme et de mettre en sécurité les nombreux chasseurs des alentours. C’est ainsi que les onze hommes se retrouvèrent à l’intérieur.

Malheureusement pour eux, ils menèrent l’attaque sur la mauvaise tente. Ils tuèrent une herboriste Tauren et non leur véritable cible. Leur deuxième erreur fut de tenter de fuir par les ascenseurs qu’un garde mit hors d’usage avant de se faire tuer par les agresseurs. Ils se retrouvèrent acculés. La mêlée fut sauvage. Les assaillants étaient clairement en sous-nombre mais ils firent preuve de la même férocité que celle des rats coincés par un agresseur. Des deux côtés, on ne fit pas de quartier. Des Taurens tentèrent d’empêcher Bel-Printemps de participer au combat mais il en pure perte. Celui-ci se jeta dans la mêlée et préleva le sang aux cotés de ses frères Taurens. Sa férocité fut à la mesure de son dégoût pour ceux qui avaient assassiné une innocente marchande.

Puis il fit prélever leur tête et ordonna qu’on les accroche à la paroi. Que les futurs candidats assassins sachent à quoi s’en tenir…

Mais finalement, le bruit autour des tentatives d’assassinat attira l’attention de jaina. Un échange de lettre s’ensuivit qui leur permit de comprendre rapidement que le Barbare pouvait devenir un ambassadeur exceptionnel. Cela pouvait même devenir un titre officiel mandaté à la fois par Jaina et Thrall. Mais les partisans de la guerre interceptèrent une lettre. Il leur fut ensuite aisé de prévenir cette nomination en provoquant un scandale. Plusieurs figures marquantes de l’Alliance firent des déclarations incendiaires et promirent de faire abattre tout représentant de la Horde qui se parerait du titre d’ambassadeur d’Alliance. Mais cela n’arrêta pas la fière Proudmore ! Au contraire, elle multiplia les gestes de soutien. Plusieurs organisations d’importance prirent des contacts avec Bel-Printemps… Et des dates d’entrevue furent décidées… Mais c’était sans compter avec l’action des bellicistes…
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MessageSujet: Diffamation   L’adieu au Berceuil - Page 2 Icon_minitimeSam 26 Avr - 7:56

En moins de six semaines, les magistrats de Stormwind devaient enregistrer plus de vingt plaintes diverses à l’encontre du fier Barbare. Brigandage, attaque de patrouille, assassinats, viol, aucune accusation ne lui fut épargnée. Sa condamnation par un tribunal des Phalanges Pourpres fut également affichée sur toutes les places de l’Alliance. Dans le même temps de nombreux nobles commencèrent à faire pression sur Stormwind pour que Bel-Printemps fût déclaré hors-la-loi. Une campagne sans précédent se mit en place. Des conteurs furent payés pour sillonner toutes les routes de l’Alliance et colporter les rumeurs infâmes sur le compte de Bel-Printemps.

Les rumeurs ne mirent pas longtemps à passer les frontières et la Horde ne fut pas épargnée par cette propagation. Les Gobelins diffusèrent l’information dans toutes les places fortes de la Hordes. Certains prétendirent qu’ils furent grassement payés pour ce faire mais les Gobelins rétorquèrent que le commerce était le commerce… Les rumeurs cristalisèrent l’opposition entre partisans de la paix et partisans de la guerre. Il ne fallut guère de temps avant de voir les esprits s’échauffer. Le sang finit par couler, tant à Ogrimmar qu’à Undercity. Même Thunderbuf ne fut pas épargnée par cette vague de violence.

Bel-Printemps était dans la région des Milles Pointes quand ces évènements se produisirent mais il fut rapidement convoqué chez le maître de la Horde Thrall.

- Bonjour Noble Thrall ! Vous m’avez fait mandé, je réponds donc à votre requête.
- Merci bel-Printemps. Vous avez fait vite et j’y vois encore une fois la preuve de votre loyauté.
- Nous partageons les mêmes buts.
- Justement, en parlant de cela… Je sais que votre intention est noble et je sais que vous êtes un combattant honorable et dont la droiture n’est plus à prouver. Mais les accusations portées sur vous nous mettent dans une situation délicate. Je sais qu’elles ne sont pas fondées. Je sais qu’elles ne sont que les hurlements de la meute vorace qui veut votre détruire votre réputation.
- Merci noble Thrall.
- Mais les esprits s’échauffent et le sang coule dans la Horde. Le sang a déjà coulé entre frères. Je crains que cela ne provoque des déchirures dans l’esprit de la Horde. Hélas, tout le monde n’a pas la clairvoyance et vous cristallisez l’opposition entre partisans de la paix et partisans de la guerre. Vous êtes un symbole… Et comme tous les symboles, vous êtes dangereux…
- Je suis désolé, je n’imaginais pas provoquer de tels remous…
- Inutile de vous excuser… Nous savons tous les deux que vous n’êtes pas personnellement en cause. Vous leur faites peur car vous êtes des leurs et pourtant vous êtes aussi des nôtres. Vous êtes un être hybride en quelque sorte… La preuve vivante que la paix est à notre portée et l’a toujours été.
- C’est la mission qui m’a été donnée… Ramener la paix entre les peuples… Je l’ai acceptée lorsque j’ai accomplit le rite de l’Oiseau-Tonnerre.
- Je sais cela…Je sais que les Esprits gardent un oeil sur vous. Mais les chamans sont inquiets. Les chefs de tribus aussi. En particulier ceux de Thunderbuf. Et je partage cette inquiétude. C’est pourquoi, j’ai le devoir de vous poser cette question. Franchement, cela me déplait mais je ne vois pas d’autres solutions…
- Je vous écoute… Mais, ajouta Bel-Printemps d’un ton amer, si c’est au sujet de ses accusations… Je n’ai absolument rien fait de cela !
- Pitié ! Encore heureux ! Si j’avais eu le moindre doute à ce sujet, cela fait longtemps que vous seriez morts. Et je n’aurais pas eu besoin de procès pour vous faire disparaître… souffla ironiquement le fier chef de la Horde. Non, ce que je veux vous demandez, c’est d’accepter de vous rendre devant un tribunal afin d’être levé de ses accusations… Il faut qu’on fasse taire la polémique. Cela ne résoudra sans doute pas tout mais cela forcera vos adversaires les plus véhéments à se taire…
- vous êtes sérieux ? Vous savez que j’ai déjà pu voir leur ‘justice’ ?
- Je parle d’un procès équitable. Dirigé par Jaina Proudmore en personne. Vous avez son soutien et le mien. Vous serez blanchi. Afin de garantir votre sécurité, vous disposerez d’une garde de vingt hommes. Dis de mes meilleurs hommes et dix des meilleurs hommes de Jaina Proudmore… Vous disposerez en plus du statut d’ambassadeur. Cela vous garantit une immunité totale durant le trajet. Elle en sera levée que si vous êtes déclarée coupable ce qui ne sera pas le cas.
- Vous en êtes sur ?
- Totalement. Je ne connais rien aux lois de l’Alliance mais je fais confiance à jaina Proudmore. Elle m’a dit que les accusations ne reposaient que sur du vent et que le meilleur avoué de l’Alliance, son conseiller personnel prendra votre défense…
- Vous voulez ma réponse quand ?
- Demain. Je n’ai jamais aimé attendre et si vous n’arrivez pas à prendre une décision d’ici demain, alors, vous n’y arriverez pas plus en une semaine…
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MessageSujet: La croisée du Destin   L’adieu au Berceuil - Page 2 Icon_minitimeSam 26 Avr - 7:57

Bel-Printemps était empreint au doute. Il avait rapidement regagné ses quartiers à Ogrimmar où l’attendaient Etoile et Belouga. Dès qu’il les eut mit au courant, ils s’exclamèrent unanimement que c’était de la folie et qu’on ne pouvait pas exiger cela de lui, que cela reviendrait à le livrer aux mains de ses ennemis !
- Si tu fais cela, alors tu es vraiment fou ! grogna le vieux chaman.
- Parfois, seuls des fous font avancer le monde, non ? Rétorqua Bel-Printemps.
- Oui mais quand ils sont vivants ! Ce cri poignant venait de Belouga. Elle avait peur, elle ne voulait pas qu’il arrive du mal à Bel-Printemps.
- Même mort, je serai utile à la cause de la paix. Ils n’oseraient pas me tuer. J’ai la protection de Thrall et Jaina. Ce n’est pas comme si j’y allais seul.
- Les morts sont parfois oubliés et le meilleur bouclier n’arrête pas tous les coups. Le guerrier intelligent ne s’expose pas aux flèches des chasseurs. rétorqua Etoile.
- Dans tous les cas, je dois prendre cette décision seul. Sortez, je sais que vous vous inquiétez pour moi mais c’est une décision qui m’appartient… Je vais donc librement choisir mon destin... Seul…
- Comme tu voudras mais je te préviens… SI tu vas sur ces terres, ne compte pas sur moi pour t’accompagner, ce n’est que folie, murmura Etoile avant de sortir en entraînant une Belouga en pleurs.

Le vieux chaman savait déjà qu’il allait accepter. Il n’avait de toutes manières pas le choix. Il ne pouvait pas militer pour la paix si on continuait à se battre autour de lui. Il fallait qu’il montre qu’il n’était qu’une victime d’un complot. .. Et qu’il lave sa réputation ou… Meure… Soudainement il se sentait las. Il n’aimait pas la tournure des évènements. Il savait aussi que la clairvoyance des esprits ne tenait pas compte de la folie des hommes… Mais d’un autre côté, Bel-Printemps avait-il encore le choix ? N’avait-il pas accepté la mission que lui avait confié les esprits ? N’avait-il pas accepté de tout sacrifier ?

Il passa la nuit à consoler Belouga. Elle n’était pas prête à revivre la mort d’un proche. Les souvenirs d’autres pertes étaient encore vivaces… Et son amour pour le barbare était à la hauteur de la haine qu’elle lui avait vouée en secret avant de le connaître. Mais elle savait qu’il était profondément bon et loyal. Il aurait fait un merveilleux Tauren… Mais c’était sans doute cette générosité et cette loyauté qui allait le pousser à accepter… Car elle aussi était persuadée qu’il allait partir. Elle le connaissait tellement …

Quand le soleil arriva, Bel-Printemps souriait. Il vint leur apporter le déjeuner et ils déjeunèrent sereinement en profitant des premiers rayons du soleil. Ils restèrent longtemps et chacun savoura pleinement le moment, conscient que cela serait peut-être le dernier. Quand le barbare se leva souplement et les regarda gravement, ils comprirent qu’il allait leur annoncer son départ. Leur cœur s’arrêta de battre.

- Je dois y aller… Je n’ai pas vraiment le choix… Et je crois que les Esprits n’apprécieraient pas que j’abandonne mon combat pour la paix… Et puis… Je veux encore pouvoir me regarder en face…

Belouga s’effondra alors, perdant toute la retenue dont elle avait fait preuve avant… Même Etoile parut vieillir soudainement… Bel-Printemps tenta de sourire et leur affirma que tout irait bien mais ils savaient tous que les risques seraient immenses. Sa vie ne dépendrait que du respect que Jaina inspirait aux siens…

Il étreignit longuement son mentor et Belouga. Puis, il partit, sans se retourner. Et le soleil qui se levait ne parvenait pas à réchauffer le cœur ceux qui assistaient, impuissants, à son départ.
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MessageSujet: Disparition   L’adieu au Berceuil - Page 2 Icon_minitimeSam 26 Avr - 7:58

Bel-Printemps se rendit à la caserne des officiers. Là un intendant de Thrall se chargea de lui.
- Bonjour ! Je suis Kalaar. Enchanté de vous voir Bel-Printemps. J’ai reçu ordre de vous équiper.
- J’ai déjà une armure et des armes lui dit aimablement Bel-Printemps
- Je le sais mais attendez de voir le petit bijou d’amure que je vous propose. Complètement enchantée. Vous mettez un gobelin dedans et il a la force de trois Taurens !
- Vous m’intéressez là…
- Un peu que je savais que j’allais vous intéresser. Et je me suis renseigné pour vos mesures, j’ai une armure qui vous conviendra à merveille sitôt qu’on aura resserré une maille par-ci et une maille par-là !
- Vous savez, je suppose, que je pars aujourd’hui ?
- Cela ne prendra pas plus de dix minutes, soyez sans crainte…

Et Bel-Printemps vit l’armure. Une merveille… Sous le regard fier des forgerons qui l’avaient faite, il l’enfila. Il sentait le pouvoir en irradier.

- Parfait, je la prends ! Déclara avec un grand sourire Bel-Printemps.
- Mais c’est que ces armes vont de pair avertit le maître des forges…
- Si elles ont la même qualité, je ne craindrai aucun homme, aucune créature et même aucun dieu ! Je serai fier de les arborer.
- Alors c’est réglé fit le maître forgeron ! Et je suis sur qu’elles seront portées avec force et honneur !
- Force et honneur crièrent avec joie les forgerons en brandissant leurs marteaux.

L’intendant entraîna alors le Barbare en direction d’un contingent de gardes. Un homme au grade d’éclaireur se détacha de la rangée d’Orcs.

- Eclaireur de la Horde Kradzel ! C’est un honneur de vous escorter, Bel-Printemps !
- Un honneur qui mènera peut-être à la mort.
- Qu’il en soit donc fait selon la volonté de Thrall. De plus, mes hommes et moi sommes tous des volontaires conscients des risques. Et nous avons dans nos rangs pas moins de 7 fils de vétérans. Leurs pères leur ont appris qui était le véritable ennemi !
- Et bien, je suis impressionné. Je suis heureux de voir que je ne partirai pas seul vers l’inconnu. Et content que vous soyez aux faits de ce qui risque d’arriver.
- Oui beaucoup désirent la guerre…
- En effet et j’ai déjà subi plusieurs tentatives d’assassinats. Pendant qu’on prépare mon équipement, cela vous dirait de me présenter vos gars ? Après, on fera un petit point de la situation, des endroits dangereux et des réflexes à avoir.
- Bien ! Cela fait plaisir de voir qu’on ne va pas escorter un de ces civils sans rien dans la tête, rien de militaire, je veux dire, évidemment. On m’a dit que vous aviez déjà commandé des troupes ?
- Oui en effet, j’ai passé la majorité de mon temps à me battre ou à envoyer des gens le faire…
- Et pourquoi vouloir la paix alors ?
- Et bien Kradzel, j’ai le sentiment que cette guerre-ci est aussi dangereuse qu’inutile. Les Esprits pensent qu’une catastrophe s’abattra sur le monde si une nouvelle guerre d’envergure se produit. Je partage leur avis. Déclara solennellement Bel-Printemps.
- Tout comme Thrall et c’est bien ainsi. Mais venez que je vous présente mes compagnons !

La matinée fut consacrée aux préparatifs. Quand l’heure du repas de midi arriva, Bel-Printemps savait déjà assez de choses que pour voir que Thrall ne lui avait pas donné une escorte ordinaire. C’était tous des combattants prometteurs farouchement résolus à défendre la paix.

Lorsqu’ils quittèrent la caserne, quelques personnes vinrent encore saluer Bel-Printemps et lui souhaiter bonne chance. Mais le dirigeable attendait et il dut couper court à ces démonstrations d’amitiés. Il ne les vit pas mais il savait que Belouga et Etoile observaient son départ. Et bientôt, il embarquait sur le dirigeable.

Il atteignit Brill après une traversée sans encombre, il y fit une rapide halte le temps de faire boire les chevaux et ensuite son groupe fila à bride abattue vers les terres de l’Alliance. Ses hommes étaient nerveux et détaillaient ouvertement les Réprouvés qui s’approchaient de trop. Pareille attitude avait de forte chance de dégénérer et Bel-printemps préféra ne pas courir ce risque.

A l’approche de la forêt de Silverpine, une flèche enflammée jaillit soudain des frondaisons.

- Pied à terre ! C’était la grosse voix de l’Eclaireur Kradzel qui se faisait sourdement entendre.
-Ca sent pas bon fit un des Orcs
- Ouaip ! Ca pue l’embuscade fit un de autres. M’est avis qu’il va falloir tuer quelques uns de ces enfoirés de Réprouvés pour passer.
- Silence Gronda Kradzel. Et le prochain qui parle encore ainsi de nos Alliés pendant que nous sommes sur leurs terres, je lui fais avaler mon sabre !


Les hommes mirent pied à terre, utilisant leurs montures pour se couvrir d’un éventuel tir de flèche mais rien ne vint. Deux hommes furent désignés pour partir en reconnaissance sous la protection des autres. La tension devint perceptible lorsqu’ils disparurent dans les bois mais se relâcha soudainement quand ils réapparurent faisant signe que le reste du contingent pouvait les rejoindre.

- Venez voir Eclaireur et vous aussi Ambassadeur Bel-Printemps. Fit le soldat Orc Kadzor
- Bel-Printemps tout court suffira Kadzor demanda Bel-Printemps d’un ton patient pour la dixième fois.
- Ouaip, désolé Ambassadeur ! V’nez qu’je vous montre l’arbre où qu’il était grimpé le gars.
- On vous suit ! Indiqua l’Eclaireur Kradzel
- C’est ici. R’gardez l’écorce qu’elle est toute abîmée. D’ja un bon gabarit le bonhomme.
- Oui, en effet.
- Et r’gardez cela, là, sur la branche, une touffe de poils. C’est du bon crin cela, une créature vigoureuse.
- Je vois où vous voulez en venir Kadzor fit Bel-Printemps mais il devrait y avoir des empreintes, non ?
- Bonne remarque Ambassadeur. Ouaip, pour sur, qu’il devrait y en avoir. Mais le bougre a fait attention à la manière dont il marchait et il a rien laissé… Enfin pour quelqu’un qui r’garde pas bien…
- Venez en aux faits Kadzor, on va pas y passer la journée ! intervint Kradzel
- Oui Eclaireur, v’nez voir. Là, dans l’buisson. Voilà, j’écarte un peu les branches… Et qu’est ce qu’on voit ? Un trou ! Et au fond du trou ? Une belle empreinte !
- Vous êtes vraiment un sale fouineur de merde Kadzor !
- Ouaip Eclaireur et à vos ordres en plus ! fit le dénommé avec un grand sourire.
- Ben va falloir compter avec les taurens à présent… Et m’est avis qu’ils ne sont pas nos alliés…
- Pour sur Eclaireur ! Mais je n’avais pas ressenti le besoin de l’dire. Pensait qu’ca allait d’soi moi ! ajouta Radzor avec un regard moqueur.
- Dégage radzor ! Tu parles beaucoup trop pour un bête Grunt !
- Ouaip Eclaireur !

Quand l’homme eut rejoint les autres, Kradzel se tourna vers Bel-Printemps.
- Vous en pensez quoi ?
- Ce n’est pas bon… Je suis de plus en plus persuadé qu’on va devoir se battre.
- Oui je le pense aussi. Vous voulez toujours continuer ?
- Oui. Nous ne sommes pas loin du point de rencontre avec les Allianceux de Jaina, non ?
- Trois, quatre heures encore.
- Allons jusque là. Je m’en voudrais de faire attendre ces braves hommes ! Et puis juste une flèche enflammée et une empreinte de Tauren, c’est un peu léger pour nous faire fuir, non ?
- Force et Honneur ! Il en faut plus que cela ! Je fais bouger les hommes.

Ils mirent moins de trois heures à atteindre la bourgade Hillsbrad. Un groupe de cavaliers en armes avaient établi son campement près du croisement menant à la bourgade. Les Orcs devinrent aussitôt nerveux. L’escorte dépêchée par Jaina n’était pas sensé se trouver là. Ces hommes pouvaient donc être n’importe qui…

- Trop tard pour reculer souffla Bel-Printemps à Kradzel. Puis il se tourna vers les hommes et déclara à haute voix
- Voilà l’escorte ! Allez un peu de panache. Deux hommes devant ! Puis à voix basse
- Restez sur vos gardes, ils ne sont pas au bon endroit. Frappez au moindre signe de traîtrise et frappez pour tuer chuchota Bel-Printemps…

Un homme s’avança. Il s’inclina d’abord devant l’étendard de la Horde puis fit la révérence à Bel-Printemps.
- Lieutenant Alberon au service de Jaina Proudmore, pour vous escorter et vous servir, Monsieur l’Ambassadeur.
- Content de vous voir lieutenant mais dites-moi…
- Oui ?
- Par quel heureux hasard avez-vous décidé de venir à notre rencontre…
- Ho, vous savez comment sont les hommes, ils s’ennuyaient…
- Mais encore ?
- Et bien on a décidé de vous attendre ici…
- Des hommes qui préfèrent loger dans des tentes plutôt qu’à l’auberge ? Voila qui est très particulier… Vous ne trouvez pas Eclaireur Kradzel ?
- Pour sur Ambassadeur ! Ce ne sont pas mes hommes qui diraient cela !
Le lieutenant fit aussitôt la moue.
- Lieutenant ?
- Oui monsieur l’Ambassadeur ?
- Si vous voulez que je vous fasse confiance, il serait bon qu’on parte sur de bonnes bases… Je vais reposer la question… Une seule fois. Et cette fois-ci, je veux la réelle raison. Est-ce clair ? Lieutenant… Pour quelle raison ne nous attendez-vous pas à Hillsbrad ?
Le lieutenant inspira profondément.
- C’est que votre mission n’est pas trop populaire à Hillsbrad Monsieur.
- Et ?
- Des gens des Phalanges Ecarlates sont sur place. Ils ont complètement rallié les paysans à leur cause. Il faut dire, sans vouloir nullement les défendre, que pour eux la Horde, ce sont les Réprouvés avec lesquels ils ont de fréquents heurts.
- Poursuivez.
- Et bien les hommes se faisaient prendre à partie, on les a traité de traître et après qu’un de mes hommes ait faillit embrocher un villageois qui l’avait insulté, j’ai donné l’ordre de lever le camp. Je suis désolé Monsieur l’Ambassadeur…
- Inutile, je savais que ce voyage ne serait pas facile. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’ils mobilisent la population. Merci de votre franchise.
- Monsieur ?
- Oui Lieutenant ?
- Ce n’est pas tout. Mes hommes ont noté des mouvements de troupes. Je pense qu’on devrait se tenir éloigné de la route. J’ai un homme originaire de la région qui pourra nous guider par des chemins secondaires. Je sais que cela va rallonger votre voyage et vous obliger de dormir dehors mais…
Bel-Printemps se mit alors à rire.
- Lieutenant Alberon, sachez que j’ai dormi plus souvent à la belle étoile qu’entre une paire de bons draps. Et je ne suis pas assez stupide que pour écarter un conseil avisé. Vous avez confiance en cet homme ?
- Comme si ma vie en dépendait.
- Mais c’est bel et bien le cas Lieutenant ! Car soit vous êtes un traître et alors je vous tuerai de mes mains s’il le faut, soit vous êtes avec nous et vous serez un témoin trop gênant que pour être laissé en vie. J’ajouterai même que vous serez dans tous les cas de figure un témoin gênant… Si vous voyez ce que je veux dire…
- C’est très clair Ambassadeur ! Mais malgré tout, je maintiens mon offre. J’ai juré de vous défendre au péril de ma vie s’il le fallait. Et un Paladin n’a qu’une Parole.
- Qu’il en soit donc fait ainsi Lieutenant Paladin ! En route alors, nous ferons plus ample connaissance chemin faisant. Je veux quatre éclaireurs devant, deux orcs et deux membres de l’Alliance. Ensuite 4 orcs, les huit membres de votre escorte et pour terminer les quatre derniers Orcs. Nous serons entre les éclaireurs et le contingent.
- Bien Ambassadeur firent les deux chefs d’escorte.

Le dénommé Williamer connaissait son affaire, ils contournèrent les bourgades et évitèrent les routes fréquentées.

- Dites-moi Monsieur l’ambassadeur, je peux vous poser une question ? demanda le lieutenant Alberon alors qu’il venaient de passer la rivière à l’Ouest de Tarren-Mill.
- Faites.
- J’ai l’impression que vous vous méfiez de moi et de mes hommes.
- C’est vrai. J’ai déjà été victime de deux attentats et, si vous voulez tout savoir, mes hommes ont pour mission de vous abattre en premier si nous tombons dans un traquenard.
- J’apprécie votre franchise Monsieur l’Ambassadeur.
- Mais c’est tout naturel. Fit Bel-Printemps avec un léger sourire narquois

Mais soudain un mouvement remonta la colonne.

- Eclaireur, Ambassadeur, on a repéré une silhouette qui nous espionnait depuis le tas de rocher. Et il devait pas être seul car il a fait des signes à d’autres.
- Et bien, fit Bel-Printemps avec calme, je crois qu’on vient d’être repérés… Messieurs donnez l’ordre de forcer l’allure. L’heure n’est plus à la prudence et aux détours. Au galop ! Montrez ce que vos chevaux ont dans le ventre !
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MessageSujet: Disparition (suite)   L’adieu au Berceuil - Page 2 Icon_minitimeSam 26 Avr - 7:58

Le groupe repartit donc dans un train d’enfer. Il fut bientôt évident qu’on les poursuivait. Bel-Printemps avait maintenu des éclaireurs. Lorsqu’un des humains sortit seul des bois dans lesquels il venait de s’aventurer en hurlant « Embuscade ! Embuscade ! », il comprit qu’il y avait plusieurs groupes. L’homme ne parvint pas à les rejoindre. Une boule de feu fusa des bois et l’atteignit dans le dos, le faisant rouler au sol.

- A droite ! Tous à droite ! Ordonna Bel-Printemps

Le groupe obliqua. Mais D’autres silhouettes furent aperçues dans cette direction.

- Demi-tour ! Cria le lieutenant Alberon quand les traits jaillirent des couverts. Le Paladin brava tranquillement les flèches protégé derrière son bouclier. Il attira le feu des gens embusqués dans le bois.
- Sergent Cassias, vous reprenez la mission….
- Lieutenant ? cria un homme inquiet.
- Obéissez ! Puis il eu soudain un hoquet. Il tressaillit, baissa la garde de son bouclier. Des cris victoireux retentirent dans les bois lorsque le corps du Paladin tomba à terre. Trois flèches saillaient de sa poitrine. Plusieurs hommes voulurent le secourir mais le sergent Cassias les en empêcha
- Restez en selle crétins ! Le premier qui met pied à terre, je le descends. Vous voulez finir comme lui ? Je vous rappelle que c’est l’Ambassadeur que nous devons protéger et que si on doit tous y rester on y restera tous. C’est clair pour tout le monde ?
- Oui sergent firent d’une même voix les soldats de l’Alliance et de la Horde.

La cavalcade infernale reprit en direction des couverts. Enfin, ils allaient sortir de cette affreuse prairie. Mais un horrible doute étreignit soudain Bel-Printemps. Et soudain il vit des mouvements suspects.

- Les fils de chiens… souffla le Grunt Radzor.

Bel-Printemps fit stopper la cavalcade.

- ils sont là aussi… Nous n’avons plus le choix… Soit nous passons, soit nous mourrons. Messieurs, dégainez vos armes. On va peut-être mourir mais ce sera l’arme à la main. Puisqu’ils veulent à tout prix la guerre, donnons leur donc ce qu’ils désirent ! Eclaireur Kradzel, ordonnez la charge !

L’instant d’après le contingent chargeait vers le bois…

- Pour la Horde ! Pour Thrall !
- Pour l’Alliance ! Pour Jaina !
- Pour la paix ! Pour la paix !


Un cheval sans cavalier fut retrouvé par des Taurens de la tribu des Sabots Noirs en mission de cueillette à Tarren Mill. A ses armoiries, il fut identifié comme étant un cheval d’un des membres de l’escorte. Les Taurens se rendirent aussitôt à Tarren Mil et essayent d’obtenir de l’aide des Réprouvés mais se heurtent au mutisme. Les Taurens partirent donc seuls après avoir copieusement insultés les Réprouvés de Tarren Mill.

Trois heures plus tard, les cadavres des membres de l’escorte sont retrouvés à L’ouest de la rivière. Le corps de Bel-Printemps demeura cependant introuvable. Le groupe décida alors d’envoyer immédiatement un jeune chasseur porter la nouvelle à Tarren Mill. Mais il devait disparaître sans laisser de trace. Le reste des Taurens, grâce aux traces relevées sur les lieux de l’affrontement décida de poursuivre les ravisseurs. Ils tombèrent rapidement dans une embuscade menée par des defias. Intelligemment, ils parviendront à se dégager avec un minimum de pertes. Le gros de la troupe abandonne la poursuite mais le chef des Sabots Noirs accepte que deux chasseurs tentent leur chance. Leurs corps seront retrouvés bien plus tard avec à leur côté ceux de membres du fléau.

Le reste de la troupe se dirigea vers Tarren Mill et fit part de son récit à un chasseur Orc de passage puis poursuivit sa route. Eux aussi disparurent. Personne ne put dire ce qu’ils étaient devenus. Le seul témoignage qui parviendra à Ogrimmar sera celui de l’Orc.

Le lendemain de son arrivée à Ogrimmar, la disparition de Bel-Printemps fut annoncée déclenchant des réactions très diverses. Mais amlgré quelques fausses notes, la plupart des dignitaires de la Horde déclareront que c’est une perte pour la Horde. Des volontaires affluèrent alors pour réclamer vengeance sur l’Alliance et raser Hillsbrad pour venger l’Honneur de Bel-Printemps. Etoile, aidée de la garde d’élite de Thrall, parvint à calmer les esprits et finalement, la majorité des volontaires se dispersèrent. En même temps, Thrall exprima sa profonde tristesse pour la disparition de son ambassadeur mais rien ne laissa présager une quelconque autre action.

Sous la conduite d’Etoile et officieusement encouragé par Thrall, une expédition partit à destination de Tarren Mill. Belouga reçut la permission de les accompagner.
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MessageSujet: De vieux ennemis   L’adieu au Berceuil - Page 2 Icon_minitimeSam 26 Avr - 8:00

Le vieux chaman connaît bien la région… Il l’a souvent parcourue à la recherche d’herbes. Et il a souvent observé les humains dans son désir de communication. Il connaît tous leurs refuges, toutes leurs bourgades et sa ruse d’Etoile est infinie… Ses ennemis devaient l’apprendre à leurs dépens. Il ne fallut en effet que 3 jours avant qu’ils ne découvrent un lieu où Bel-Printemps a séjourné vivant. Un signe discret dans une écorce leur indique qu’il est en vie ! Il faudra encore une dizaine de jour avant qu’ils n’atteignent une ferme fortifiée servant d’avant-poste des Phalanges Ecarlates. Un garde fut rapidement capturé. Il leur apprendra que l’endroit a reçu la visite de plusieurs délégations de l’Alliance et peut-être même des délégations de la Horde. Il ne peut l’affirmer avec certitudes mais les rumeurs courent sur la présence d’Orcs, de Trolls, de taurens et même de Réprouvés ! Mais les délégations étaient reparties et ils s’apprêtaient à lever le camp prochainement.

Tout cela renforça l’idée d’Etoile que les partisans de la guerre étaient bien plus organisés qu’on ne le pensait. Et apparemment, les factions adverses étaient même capables de s’entendre quand une menace sérieuse apparaissait. Mais l’heure des négociations étaient apparemment terminées. Quelqu’un avait du organiser tout cela et en espérer suffisamment de profit que pour braver l’autorité de jaina elle-même.

Le garde confirma qu’un prisonnier avait été amené. Un traître qui était passé à l’ennemi, le pire scélérat que Kalimdor ait jamais porté. Un ancien de la Phalange qui allait être puni pour ses fautes. Il ne put formellement dire si Bel-Printemps était vivant mais il en était persuadé.

Le reste de l’interrogatoire n’apporta rien. On dépouilla l’homme de son équipement et l’heure n’étant pas celle de faire des prisonniers, il fut exécuté. Il fut alors décidé qu’un voleur du nom de Sordean tenterait de s’introduire dans le camp. L’uniforme du garde capturé devrait l’aider à s’introduire dans la ferme. Sa mission était de savoir si Bel-Printemps était encore en vie. Quand le Réprouvé revint, il était porteur d’une bonne nouvelle. Apparemment Bel-Printemps vivait. Il avait surpris une conversation entre deux gardes qui espérait avoir l’autorisation d’assister à son exécution. Malheureusement, il avait été ensuite démasqué par un garde et avait du le tuer avant de fuir.

Etoile pesta. Le sort s’acharnait contre eux. Ils venaient de perdre l’élément de surprise. Maintenant, les ravisseurs savaient qu’on avait retrouvé leur trace. Et comme pour bien indiquer qu’ils savaient, ils dressèrent pendant la nuit une pancarte sur le bord du chemin non loin de la porte de la ferme. Elle fut rapidement récupérée.


Citation:
Avis aux assassins qui se cachent dans l’ombre,

Abandonnez tout espoir ! Celui que vous veniez délivrer a été exécuté. Il a enfin été puni pour ses innombrables crimes.

Nul ne peut échapper à la justice de l’Alliance !

Afin de vous enlever tous vos doutes, le corps sera laissé derrière nous. Annoncez à tous que tous ceux qui s’attaquent à l’Alliance seront détruits. N’essayez pas de nous intercepter sinon le poing vengeur de l’Ordre s’abattra sur vos misérables carcasses.

Pour l’Alliance

L’Ordre de la Phalange Ecarlate


Etoile se voûta et sembla soudainement plus vieux.
- Tout est fini… Ils n’ont pris aucun risque et l’ont tué. J’aurais du m’y attendre. Il leur faisait trop peur.
Belouga pleurait et les autres membres de l’expédition semblèrent aussi démoralisés. Puis des voix rageuses s’élevèrent.
- Il faut le venger !
- Pour l’honneur de Bel-Printemps, tuons-les tous !
- Anéantissons cette vermine !
Mais Etoile réclama le silence.
- Non, nous ne sommes pas de taille et notre devoir est d’apporter la nouvelle. Et d’organiser les funérailles de ce héros de la paix. Si nous mourrons tous ici, personne ne pourra entretenir le souvenir. Qui d’entre vous désire que sa mort soit vaine ? De plus, ce ne sont que les exécutants. D’autres organisations se tiennent dans l’ombre tandis que la Phalange se charge du sale boulot.
Les hommes acquiescèrent sombrement. Tout l’avant-midi, ils observèrent les préparatifs de départ des hommes de la Phalange Ecarlate la rage au ventre. Peu de temps après midi, le convoi s’ébranla. Ils attendirent qu’il soit loin avant de prudemment sortir du couvert.

Les portes de la ferme étaient béantes. Dès qu’ils entrèrent, ils le virent. Le corps de Bel-Printemps, presque méconnaissable pendait d’une fenêtre. Des hommes se précipitèrent pour le décrocher. Les hommes ne voulaient pas y croire et ils se pressèrent pour constater la terrible nouvelle. Etoile prit soudainement conscience que quelque chose n’allait pas… Il sembla d’un coup flairer un danger.

- Bruit de Tonnerre, Sanura et Moriookee, protégez Belouga ! Seule sa vie compte, c’est clair ?
- Mais Etoile répondit Belouga, pourquoi ?

Tout se passa alors très vite. Les fenêtres de la ferme se garnirent soudain de mousquets. Des tonneaux de poudre furent jetés dans la cour. Bruit de Tonnerre, le gigantesque guerrier Tauren empoigna littéralement Belouga et la protégea de son corps. Sanura le mage leur fit un bouclier avant de mourir fauché par plusieurs éclats. Moriokee déjà se transformait en ours et se jetait sur les hommes qui tentaient de fermer les portes. Bruit de Tonnerre projeta violemment Belouga par l’entrebâillement puis utilisa sa masse pour fermer les portes, aidé par Moriokee.

La dernière vision de Belouga, avant que les portes ne se referment fut celle d’Etoile qui s’abattait, mortellement touché par des balles. Elle entendit le cri de guerre de Bruit de Tonnerre et de Moriokee. Il allait les retenir autant qu’il le pourrait. Son sacrifice et ceux des autres ne devaient pas être vain.

Belouga courut comme elle n’avait jamais courut. Les esprits couraient avec elle et elle survécut. Oui, elle propagerait le souvenir ! Elle poursuivrait l’œuvre de Bel-Printemps et celle d’Etoile.

Les partisans de la guerre la trouveraient toujours sur son chemin. Et elle ne serait pas seule. Bel-Printemps avait marqué de nombreux esprits. Avant la prochaine lune, le chant du Belclan allait résonner dans les Plaines. Un chant lugubre pour ceux qui cherchent la guerre, un chant de vengeance pour les assassins de Bel-Printemps ! Un chant d’espoir pour les autres…
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MessageSujet: Rendons à N'qzi   L’adieu au Berceuil - Page 2 Icon_minitimeSam 26 Avr - 8:02

Il est bien évident que le background n'est pas de moi, cela se saurait clown , mais bel et bien de ce cher N'Qzi farao .

Merci à lui Very Happy
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